L'église
Bien que la seigneurie DuParc ait été concédée par le roi dès 1673, ce n'est qu'en 1758 que des Acadiens, fuyant la déportation, s'installent à Cacouna qui est situé à quelques 200 km à l'est de la ville de Québec sur la rive sud du Saint-Laurent. Après la construction du premier chemin (Chemin Royal), en 1798, et l'acquisition de la seigneurie par Alexandre Fraser en 1802, la paroisse prend en essor à partir de 1809.
Ainsi, une première chapelle est érigée en 1810 et l'arrivée du premier curé, l'abbé Joseph-Marie Madran, date de 1813 de même que le début de la tenue des registres. La paroisse a été érigée canoniquement le 1er octobre 1825. Le presbytère, érigé entre 1835 et 1841, est le plus ancien du diocèse de Rimouski et est classé « monument historique » depuis 1957.
Les travaux d'érection de l'église commencèrent en 1845 pour se terminer en 1848. D'une grande rigueur architecturale, elle se démarque par son élégant clocher à deux lanternes. On ne peut affirmer avec certitude que l'architecte est Louis-Thomas Berlinguet, mais le décor intérieur, lui, est l'oeuvre de François-Xavier Berlinguet, son fils. De 1852 à 1858, il exécute la vôute, les trois retables, la chaire, le banc d'oeuvres, les fonts baptismaux et les deux tribunes arrière.
En plus de nombreux tableaux importés de Rome, l'église contient de magnifiques lustres en crystal qui datent de 1890. Restaurée en 1897, elle est maintenant classée « monument historique » depuis 1957.
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L'orgue
Depuis son installation en 1888, cet instrument maintenant historique, du facteur Eusèbe Brodeur, a connu trois révisions: l'une effectuée en 1932 par Casavant Frères; une autre en 1973 par Louis Guillemette; une dernière, relevage complet et soigné, effectuée en 1991 par Fernand Létourneau.
Hormis le jeu de Trompette, remplacé en 1973, l'orgue a gardé ses voix et sa mécanique d'origine.
La traction est efficace, même si elle est alourdie du fait que la console est détachée du buffet et retournée contre celui-ci. Les fonds de 8' du Récit ont une première octave flûtée commune et la Tierce de 1 3/5' perdure à travers les reprises du Cornet. La pédale d'expression est instable sauf en ses enclenchements extrêmes.
Source des textes :
Orgues au Québec