3 pédales proposant un crescendo avec les jeux du clavier manuel :
- 1 : Bourdon et Dulciane
- 2 : Principal, Flûte harmonique, Prestant et Doublette
- 3 : Principal, Bourdon, Dulciane, Flûte harmonique et Prestant
L'orgue
Les archives de la paroisse Saint-André de Kamouraska nous apprennent peu de choses concernant l'achat de l'orgue de l'église. Quelques citations nous disent que le 6 juillet 1873, l'assemblée des marguilliers approuve un emprunt de $1 000 (mille dollars) qui permettra de payer l'orgue en argent comptant, condition pour profiter d'un rabais consenti par le facteur.
L'archevêque de Québec, Mgr. Elzéar-Alexandre Taschereau, approuve la résolution d'emprunt le 31 janvier 1874. Le 22 février suivant, le conseil de fabrique autorise le curé, Louis-Philippe Hallé, à enlever quelques bancs au centre du jubé pour y placer l'orgue.
Suite à la réfection de l'orgue Elliott de la cathédrale de Québec, en 1864, où il porte l'instrument de quatorze jeux à trente-deux jeux, Mitchell est en pleine possession de ses moyens lorsqu'il signe le contrat de l'orgue de Saint-André en 1874.
Cet orgue à traction mécanique est installé dans la tribune arrière de l'église. La bénédiction de l'orgue eut lieu le 15 juillet 1874 et fut présidée par le curé de Saint-Marguerite, cousin du curé de la paroisse. Un fait à signaler, les cloches furent bénites le même jour que l'orgue car on a avait fait coïncider l'achat de l'orgue avec celui des cloches. Aucun événement musical ne souligne cette bénédiction. Il semble que l'organiste de la paroisse qui inaugura l'orgue en jouant aux différents offices de ce dimanche.
À noter que la pédale d'expression est située plus près du clavier que du pédalier ce qui rend son usage pour le moins inconfortable. La console est «en fenêtre» et l'organiste y a accès en ouvrant deux panneaux.
Doté d'un seul clavier et d'un pédalier, il ne donne pas l'impression d'être mesquin au plan sonore. Cela est dû aux qualités acoustiques du vaisseau pour une part, mais aussi à l'art de Mitchell qui a voulu des tailles généreuses et utilisé brillamment la technique du registre divisé en basse et dessus.
L'orgue s'est bien tenu pendant plus de cent ans bien qu'au cours de toutes ces années, il n'ai profité que d'un entretien sporadique. En 1990, Marcel Bertrand a fait un relevage méticuleux qui a redonné à ce précieux témoin son efficacité native.
Source des textes :
Orgues au Québec